#RGPD : le jour d’après pour Facebook (29/05/2018)

#RGPD : le jour d’après pour Facebook (29/05/2018)

Il aura fallu des années de négociations pour que les 28 pays européens s’accordent sur ce texte majeur, le RGPD, l’acronyme du Règlement Général de Protection des Données.

 L’application du RGPD le 25 mai dernier, comme le passage informatique à l’an 2000, fût une étape cruciale en Europe pour les utilisateurs d’internet et les entreprises !

– Depuis le 25 mai, l’application du RGPD autorise :

  • à nous utilisateurs, de mieux contrôler nos données, et d’avoir surtout plus de droits,
  • aux entreprises, de faire preuve de plus de transparence dans la collecte et l’exploitation de nos données, en plus de respecter plus d’obligations.

L’Europe compte bien jouer un rôle majeur dans l’économie numérique mondiale grâce au RGPD qui s’impose au monde entier, dès lors qu’il cible des résidents européens, même si l’entreprise n’est établie sur le sol européen.

 – Mark Zuckerberg, patron de Facebook l’a sans doute compris en acceptant finalement de répondre aux questions du Parlement européen, le 22 mai dernier sur l’affaire Cambridge Analytica dans la même semaine que l’entrée en application du RGPD !

Rappelons que Facebook compte quand même 370 millions utilisateurs en Europe ! Pas de choix pour Facebook que de se plier au RGPD car en cas de violation du Règlement, Facebook et les autres géants du Web pourront être sanctionnés jusqu’à 4% du chiffre mondial ou 20 millions d’euros !

Partant du principe pour Facebook que ses utilisateurs restent responsables des contenus qu’ils postent, ce sera aussi au bon vouloir des utilisateurs de paramétrer les nouvelles mesures de protection sur leur compte Facebook pour protéger la confidentialité de leurs données et leur vie privée…

– Même si Mark Zuckerberg a salué en avril dernier le RGPD lors de son audition au Congrès. Mais il a depuis transférer la responsabilité de traitement des données de ses utilisateurs australiens, asiatiques et africains vers la Californie, beaucoup plus souple en matière de protection des données…

Ainsi, Facebook pourra continuer à collecter et exploiter librement les données personnelles de plus d’un milliard et demi de personnes …Loin d’une Europe trop exigeante !

 

Nathalie Chiche

Rapporteure d’une étude du CESE sur la Gouvernance d’internet